DE QUOI MOURRAIT-ON A SALERNES EN 1854 ?
Ce document, qui devait être renseigné par le corps médical des communes, servait à informer périodiquement l’autorité préfectorale sur l’état de santé de la population.
On s’étonne d’y retrouver des maladies anciennes - suette, anthrax, morve - dont on avait oublié qu’elles avaient pu faire des ravages ; on s’étonne encore que des pathologies aujourd’hui bénignes aient pu être létales : hernies, caries, dartres. On relève également sur l’imprimé de l’administration un certain nombre de ces calamités que la science a réussi à vaincre grâce à la vaccination : typhoïde, choléra, tétanos et tant d’autres. Autant de succès de l’intelligence humaine qui fut tant contestée ces deux dernières années. On note enfin que :
- il n’y a pas eu de suicide au cours de l’année considérée ; à moins qu’il ne fut requalifié pour ne pas flétrir l’honorabilité d’une famille ou ne pas contrarier monsieur le curé,
- pour 65 naissances dans l’année, une seule mère décéda des suites de l’accouchement, ce qui témoigne peut-être d’un réel progrès de la médecine,
- l’administration a même prévu de comptabiliser les exécutions des individus condamnés à mort.
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